Enlarge the image
Thierry Biais, directeur général du Groupe Hospitalier du Havre © DR

Développement territorial , Notre invité

Thierry Biais

Directeur général du Groupe Hospitalier du Havre

"Un hôpital en pleine santé, tourné vers l'avenir."

Thierry Biais, directeur général du Groupe Hospitalier du Havre (GHH) depuis avril 2025, met en avant un hôpital en pleine évolution, où l'innovation et la qualité des soins vont de pair avec l'ancrage territorial.

Publié le

Quel a été votre parcours jusqu’à la direction du GHH ? 

J’exerce depuis vingt-cinq ans dans la direction d’hôpitaux : d’abord au CHU de Nantes, puis, ces six dernières années, à la tête de l’hôpital psychiatrique de Bordeaux. Je ne connaissais pas Le Havre avant ma prise de fonction, mais j’y ai trouvé un territoire très accueillant et solidaire. Les collectivités locales sont fortement mobilisées autour de leur hôpital, et cela crée une belle énergie collective.

Que représente le GHH aujourd’hui ? 

C’est un établissement d’excellence, fort de 5 000 agents répartis sur trois principaux sites que sont les hôpitaux Jacques Monod, Gustave Flaubert et Pierre Janet, soit plus de 1 500 lits et places. Nous proposons une offre de soins complète, de la gériatrie à la psychiatrie, en passant par les soins de suite et la réadaptation. Le GHH est aussi le premier centre du territoire en médecine, chirurgie, obstétrique. Il couvre un bassin de population de 450 000 habitants. En 2024, nous avons enregistré 92 000 passages aux urgences, 430 000 consultations externes et 83 000 séjours d’hospitalisation, avec une activité en hausse de 4 à 5 % en moyenne ces dernières années.

Comment se porte l’hôpital ? 

Le GHH va bien ! Sa vitalité se mesure à travers une croissance du nombre de médecins (+ 20 % en cinq ans) et l’essor de l’universitarisation. Celle-ci favorise la formation d’internes et l’accueil de professionnels issus de la faculté de médecine. Une dizaine de services sont désormais universitarisés. L’offre de soins s’enrichit constamment : création d’un nouveau service de cancérologie, développement de l’hospitalisation à domicile (HAD) et d’un service de géronto-psychiatrie. Autant de signes d’un établissement dynamique et attractif.

Comment le GHH s’adapte-t-il aux besoins futurs ? 

Nous avons lancé un plan d’investissement de 150 millions d’euros sur cinq ans. L’hôpital Jacques Monod, inauguré en 1987, entre dans une nouvelle phase : 

  • construction d’un bâtiment de 200 lits et places pour la rééducation
  • rénovation des urgences
  • modernisation des unités d’hospitalisation et du bloc opératoire
  • création d’une nouvelle pharmacie et rénovation du laboratoire de biologie

L’arrivée du tramway, en 2027, améliorera l’accessibilité du site. À l’hôpital Pierre Janet, les quatre pavillons seront entièrement rénovés, tandis que la Maison de l’adolescent et la Maison des femmes disposeront de nouveaux locaux.

Et sur le plan territorial ?

Le GHH s’inscrit pleinement dans une logique de coopération. Nous travaillons en synergie avec le CHU de Rouen, le centre de lutte contre le cancer Henri Becquerel, les hôpitaux de Lillebonne, de Pont-Audemer et de Fécamp, pour fluidifier les parcours de soins et renforcer l’égalité d’accès à la santé. C’est dans cette approche collective et solidaire que se construit l’hôpital du futur.

Cet article a été initialement publié dans le magazine Territoire