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Max Yvetot, directeur général de l’Agence d’urbanisme Le Havre - Estuaire de la Seine (AURH) Philippe Bréard

Max Yvetot

Directeur général de l’Agence d’urbanisme Le Havre - Estuaire de la Seine (AURH)

"L’aménagement du territoire est avant tout une question d’équilibre."

Max Yvetot a été nommé en juillet dernier directeur général de l’Agence d’urbanisme Le Havre - Estuaire de la Seine (AURH). Sa mission, à l’image du territoire, a de multiples facettes et enjeux.

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Connaissiez-vous la région de l’estuaire de la Seine avant de rejoindre l’AURH ?

Contrairement à ce que pourrait laisser penser mon patronyme, je suis Parisien, vraisemblablement originaire de la Manche par mes aïeux. Je découvre la région du Havre avec étonnement et plaisir, après un parcours qui m’a mené de Londres au Grand Paris, et plus récemment à Moscou que mon épouse diplomate et moi avons dû quitter cette année. Mes études de géographie, d’urbanisme et mes différentes fonctions depuis m’ont préparé à la direction d’une agence d’urbanisme comme l’AURH.

Quelles sont les principales missions de l’Agence ?

Son rôle est d’accompagner les stratégies territoriales et les projets au niveau de l’estuaire de la Seine, sur un périmètre étendu englobant une partie de la côte d’Albâtre et du val de Seine, ou encore le pays d’Auge et la côte jusqu’à Cabourg. Nos expertises en matière d’observation, d’urbanisme et de prospective placent l’AURH au croisement de nombreux domaines. Notre équipe travaille à la fois à l’échelle de communes ou de quartiers – par exemple pour mesurer l’impact d’un aménagement, comme le tramway –, mais aussi à celle du territoire dans sa globalité, voire au-delà. Nous participons ainsi à de beaux projets comme le développement de l’Axe Seine, aux côtés des agences d’urbanisme de Rouen, Caen ou Paris. Nous sommes à ce titre à la fois influenceur et acteur pour l’aménagement de grandes infrastructures, ferroviaires, par exemple, avec la Ligne Nouvelle Paris Normandie.

Quels sont selon vous les enjeux pour notre Communauté urbaine ?

D’abord, je tiens à souligner les atouts extraordinaires de ce territoire passionnant, avec son magnifique littoral, ses campagnes ondoyantes et leurs riches productions agricoles, ses espaces urbains et industriels dynamiques. Cette grande diversité en fait une locomotive économique et urbaine de premier plan. Les enjeux des prochaines années sont étroitement liés à deux objectifs nationaux qui modifient les règles d’urbanisme et d’aménagement du territoire :

  • le « zéro artificialisation nette » qui limite le recours à des espaces naturels ou agricoles pour le développement de nouveaux projets ;
  • le « zéro émission nette » qui vise à générer le moins de gaz à effet de serre possible.

Comment ces règles impacteront-elles notre territoire ?  

L’enjeu de la décennie est de bien planifier l’aménagement afin de conserver des marges pour les activités futures. Il s’agit de trouver un point d’équilibre qui nous permette à la fois de préserver nos espaces naturels et fonctions agricoles, de développer l’attractivité de notre Communauté urbaine et de l’Axe Seine, et d’anticiper les besoins pour notre futur, par exemple en matière de consolidation industrielle.

Cet article a initialement été publié dans le magazine Territoire