Modifiée au XVI^e siècle, l’église a été entièrement reconstruite en brique en 1888. Fait rare et unique dans la région, son axe a été détourné vers le Nord. La base de la tour ne se trouve ainsi plus située comme autrefois entre la nef et le chœur, mais sert désormais de porche. Sur chaque pan de la tour s’ouvrent d’élégantes baies.

L’église Notre-Dame a été construite essentiellement en silex et en brique, entre le XVI^e siècle et le XIX^e siècle. Elle arbore un clocher entièrement couvert d’ardoise, et renferme des dalles tumulaires datant du XVI^e siècle. L’église paroissiale abrite également une statue de Saint-Pierre, faite de pierre blanche polychrome. À en croire les couches de couleurs successives qui se distinguent sur la statue, celle-ci a certainement été exécutée au Moyen-Âge, et repeinte à plusieurs reprises.

De la première église de style roman construite à Rolleville, il ne reste que le portail d’origine et l’abside. Le premier est un chef d'œuvre de l’art roman, construit en plein-cintre et présentant de curieuses sculptures. Les deux rouleaux qui le composent sont caractéristiques de l’art roman normand, tout comme les figures géométriques et les stries verticales qui le composent. Le portail présente cependant des éléments plus rares, tels que les deux étoiles sculptées en creux, mais aussi les masques humains et la tête d’animal représentés en relief sur les chapiteaux de l’entrée. Concernant le reste de l’édifice, son ordonnancement architectural a été bouleversé par des travaux d’agrandissement, mais également par l’effondrement de sa tour romaine en 1646. Sa nef, de style gothique, a été construite au XVI^e siècle, tandis que son clocher date du XVII^e siècle. On peut également noter sur l’église la présence d’anges adorateurs datant du XII^e siècle, et de vitraux, réalisés au XIX^e.

Au Moyen-Âge, les activités rollevillaises se concentrent autour de la Lézarde. Ce cadre est tout à fait propice à l’installation de moulins assurant le développement économique du territoire, bien qu’ils soient contrôlés par l’abbaye de Montivilliers qui dirige à l’époque l’ensemble de la commune. Certains moulins comme celui de Baude, construit au XVII^e siècle, sont aujourd’hui toujours visibles dans le village. Celui-ci tire son nom du cauchois moulin de baödes, qui signifie «moulin des braves ».Profitez d’une promenade bucolique sur le site de cet ancien moulin, desservi par la Lézarde express régionale.

La chapelle Sainte-Clothilde était un lieu de pèlerinage très fréquenté en raison du culte voué à la Sainte, au moins depuis le XVII^e siècle. On prêtait en effet des vertus curatives à son eau, justifiant une très forte affluence de pèlerins autour de ce lieu, où se tenaient également des processions chaque année. Les visiteurs pourront observer la statue de Sainte-Clothilde présente sur la chapelle, la Sainte étant représentée avec une église dans la main en symbole de la chrétienté originelle.

À 15 minutes de l’abbaye de Montivilliers et à 30 minutes du Havre se trouve le château du Bec, un édifice datant du X^e siècle. Il s’agit d’une magnifique demeure, nichée au milieu des étangs qui prennent leur source dans la Lézarde. Le nom du château vient d’ailleurs directement de ces ruisseaux, le mot bec signifiant “ruisseau” en norrois. Fait de brique et de silex, le château du Bec est mentionné dans Une Vie de Maupassant, ainsi que dans L'œuvre de mort, de Maurice Leblanc. Le château et ses environs sont ouverts aux visiteurs, qui peuvent également en visiter la ménagerie, ou profiter d’agréables balades autour des étangs. Un hébergement y est également disponible, le lieu pouvant aussi accueillir des événements en tout genre.