Vous avez été choisi comme nouvel ambassadeur Le Havre Seine Métropole. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

J’ai le sentiment de représenter mon territoire natal et ses habitants depuis que j’évolue dans la voile de haut niveau. Lors des courses, je m’affiche d’ailleurs aussi comme Normand, dans un sport où les Bretons sont généralement très présents. Devenir ambassadeur est donc une joie. Ce rôle va aussi me permettre d’être associé à des échanges avec d’autres sportifs locaux, à des opérations de rencontre avec la population et notamment la nouvelle génération que je souhaite pouvoir inspirer. Plus jeune, j’ai moi aussi été influencé par des figures comme Paul Vatine, dont j’avais un poster dans ma chambre. C’est en fréquentant les pontons de la Transat Jacques Vabre que j’ai eu envie de me lancer dans la course au large. J’aimerais à mon tour faire découvrir tous les atouts de notre territoire en matière de plan nautique, d’équipements et de talents humains dans le domaine de la voile.

Comment vous êtes-vous préparé aux grandes courses durant la période de crise sanitaire ?

Le confinement a réduit notre temps de mise au point pour la prochaine course du Vendée Globe, qui s’élancera le 8 novembre 2020. Du coup, j’ai effectué un programme très condensé de préparation et de navigation en juin. Beaucoup de travail a été accompli par l’équipe technique pour que le bateau Apivia soit prêt pour la course Vendée – Antarctique – Sables d’Olonne qui s’est courue en juillet et pour laquelle je suis arrivé second, à 50 minutes du vainqueur. C’était ma première course en solitaire mais j’ai souvent joué en tête malgré la nouveauté de l’exercice en solitaire. Ma seconde place est un très bon résultat, surtout si l’on considère que c’était un nouveau bateau que je devais apprivoiser, avec de nouveaux systèmes électroniques, de communication ou de pilotage automatique.

Vous figurez désormais parmi les grands favoris du prochain Vendée Globe, course mythique en solitaire. Quels objectifs vous sentez-vous prêt à atteindre ?

La course de juillet m’a permis de me tester en configuration Vendée Globe, sachant que la traversée s’étalera sur 70 jours environ ! Jusqu’à mi-octobre, date d’arrivée aux Sables d’Olonne pour le Vendée Globe, je serai sans cesse en navigation. J’ai un navire de dernière génération, une excellente équipe et le bonheur de vivre de ma passion. Toutes les cases sont cochées pour faire une très belle course et, je l’espère, gagner pour porter toujours plus haut les couleurs de la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole.
 

Cet article a initialement été publié dans le magazine Territoire d'automne 2020.