Amina Zidani
Championne de boxe, qualifiée pour les jeux 2024
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Vous êtes qualifiée aux jeux de 2024 pour représenter la France et Le Havre. Quel est votre état d’esprit ?
Cela fait douze ans que je fais de la boxe. Je suis six fois championne de France, vice-championne du monde de boxe universitaire, médaillée de bronze aux championnats du monde en 2023 et dernièrement médaillée d’or aux jeux européens. Autant vous dire que je suis remontée à bloc pour les jeux 2024 ! Je n’ai pas changé grand-chose à ma préparation pour cette année. En termes de technique, on conserve la même forme de travail qu’en 2023, mais on s’affaire vraiment à pallier toutes les lacunes qui pourraient encore exister pour monter sur le ring, avec le moins de déchets possibles dans les combats.
Quelles sont les prochaines étapes de votre préparation ?
Je reviens d’un stage en altitude en Espagne avec l’équipe de France. On va très prochainement prendre part à un tournoi en Bulgarie, puis à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP) avec les Japonaises en mars, et à une compétition pour qualifier les deux dernières Françaises en équipe de France de boxe. Cela nous permettra de nous maintenir dans le rythme sans trop se dévoiler face aux futures adversaires des jeux 2024. Et toujours avec comme seul objectif : l’or !
Serez-vous présente au Havre pour le passage et le relais de la flamme le 5 juillet prochain ?
Je suis très déçue car malheureusement je ne pourrais pas être présente. Au même moment, je serai en stage, mais je suis ravie que la flamme passe par chez nous. C’est une vraie fierté pour les Havrais, 100 ans après que la ville a accueilli deux épreuves de voile pour les jeux, ce n’est pas rien. Il faut imaginer ce que c’est que de vivre ces moments-là ; le passage de la flamme sur notre territoire, ça dit beaucoup de choses. Aujourd’hui, je n’ai même plus besoin de dire aux gens que je suis Havraise, tout le monde le sait et je compte bien représenter ma ville en juillet prochain.
Vous avez récemment été invitée au festival Le Goût des Autres. Quel est le lien entre la boxe et la littérature ?
J’ai été contactée pour y participer avec Aya Cissoko. Étant donné qu’elle présentait son dernier ouvrage, Au nom de tous les tiens, qui parle de ses racines, de son enfance et de son parcours, je suis venue partager avec elle mon expérience autour de l’apprentissage de la boxe et des valeurs du sport. C’est une personne qui m’inspire de par son palmarès, elle a été championne du monde de boxe ! Il est vrai que je ne la connaissais pas très bien et cette rencontre m’a donné la possibilité d’en savoir plus sur elle et sur son engagement dans la discipline qui nous réunit.
Et vous, quelles sont vos inspirations ?
Je ne lis pas énormément mais j’ai une attirance particulière pour les autobiographies. J’aime les récits qui racontent la vie de personnalités qui ont réalisé de grandes choses. Par exemple, en ce moment, je lis les mémoires de Barack Obama, Une Terre promise. Je cherche des lectures qui m’inspirent, mais je ne suis pas une lectrice assidue. J’avais hâte de rencontrer et d’échanger avec une grande championne comme Aya. C’est toujours un plaisir de transmettre son expérience, raconter son parcours sportif et répondre aux questions du public quand il s’interroge sur certains aspects de la vie d’une femme sportive de haut niveau. Comme Laila Ali, la fille de Mohamed Ali, a pu m’influencer, c’est un honneur pour moi si je peux inspirer et motiver des personnes qui auraient envie de se lancer dans ce type d’aventure.