Finances

Financements de l'Agence de l'Eau

Certains projets portés par la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole bénéficient de subventions attribuées par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie.

Mise à jour le

Bassin de gestion des effluents à Étretat 

Le réseau d'assainissement d'Étretat est un réseau unitaire : cela signifie qu'en plus de collecter les eaux usées de la ville, il capte également une partie des eaux de pluie. Ainsi, lorsque de fortes précipitations ont lieu, il peut arriver que le volume d'effluents soit trop important et entraîne des débordements qui sont susceptibles de se déverser dans la mer.

Pour éviter ces éventuels rejets potentiellement polluants, un bassin de gestion des effluents est en train d’être aménagé en centre-ville sous la place Maurice Guillard, afin de capter et stocker ces sur-volumes de temps de pluie, qui seront ensuite envoyés vers la station d'épuration d’Étretat. L’ouvrage contribue ainsi à la qualité des eaux rejetées dans le milieu naturel.

Ce nouvel aménagement permettra donc de soulager le réseau lors de fortes précipitations et de préserver l’environnement, en particulier la qualité de l’eau de baignade.

Ce bassin enterré aura un diamètre de 16,2 m pour 9,75 m de profondeur. Le volume utile de l’ouvrage sera de 1000 m³.  Un bâtiment technique sera aménagé en surface.

Coût total estimé du projet subventionné : 3 323 459 € HT.

Montant de la participation de l’Agence de l'Eau Seine Normandie : 1 332 423 €.

 

Filière bio territoriale « Du grain à la table »

Le projet vise la structuration d’une filière territoriale blé sur le territoire de la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole et ses aires d’alimentation de captage, permettant le maintien de l’agriculture biologique pour l’amélioration de la ressource en eau.

Le Havre Seine Métropole alimente plus de 280 000 habitants à partir de 12 captages d’eau potable, or cette eau est très vulnérable aux pollutions. L’agriculture biologique contribue pleinement à la protection de cette ressource. De plus, ce projet a pour finalité de (re-)localiser l’agriculture biologique sur le territoire afin que le pain bio soit issu d’agriculteurs biologiques exploitants sur le territoire.

La Communauté urbaine est accompagnée par Triticum, association œuvrant pour le maintien de semences paysannes anciennes cultivées en agriculture biologique. Son rôle est de travailler sur tous les maillons de la filière, notamment sur les débouchés auprès des boulangers du territoire afin de proposer aux agriculteurs biologiques de notre territoire un prix rémunérateur. Un volet de sensibilisation auprès du grand public est prévu : Triticum sera présente à la Journée d’alimentation de qualité pour tous prévu le 15 octobre 2025.

Coût total estimé du projet subventionné : 180 500 € sur 4 ans.

Montant de la participation de l’Agence de l'Eau Seine Normandie : 80 %.

 

Schéma directeur d'alimentation en eau potable

À travers une meilleure connaissance des réseaux d’eau et de leur fonctionnement, l’étude doit permettre à la Communauté urbaine d’atteindre les objectifs suivants :

  • satisfaire les besoins en eau potable en quantité et en qualité de tous les habitants de la Communauté urbaine à l’horizon 2040 en proposant des solutions de fiabilisation (interconnexion, stockage supplémentaire, nouveaux points d’eau, usine de traitement…) et de sécurisation
  • améliorer la connaissance de l’état patrimonial du réseau public de l’eau en vue d’anticiper son évolution et planifier un programme de renouvellement des réseaux intégrant les critères de qualité, la continuité de service, l’impact sur l’environnement et l’impact financier
  • assurer une meilleure maîtrise du risque sanitaire et développer une stratégie générale de prévention et d’anticipation du risque

À l’issue de cette étude début 2026, la Communauté urbaine disposera d’une feuille de route et d’un programme d’investissement permettant de répondre aux futurs besoins en eau des habitants en qualité et quantité dans un contexte de tension accrue sur la ressource en eau.

Coût total estimé du projet subventionné : 656 475 € HT.

Montant de la participation de l’Agence de l'Eau Seine Normandie : 525 180 € HT (soit 80 %).

 

Préserver les prairies pour protéger la qualité des ressources en eau potable

La communauté urbaine Le Havre Seine Métropole participe à l'appel à projet « PSE Herbe » de l'Agence de l'Eau Seine Normandie pour aider à préserver les prairies. Ce dispositif vise à financer des Paiements pour Services Environnementaux (PSE), encourageant les agriculteurs à maintenir des zones enherbées. 

Les prairies jouent un rôle important pour la protection de la qualité des ressources en eau potable, en ralentissant les ruissellements et en évitant l’érosion, elles réduisent ainsi les risques de turbidité et le transfert des molécules phytosanitaires, limitent le lessivage des nitrates, et contribuent à la recharge de la nappe. Les prairies contribuent également au maintien de la biodiversité et à la préservation des sols. 

Le dispositif « PSE Herbe » permet le versement d’une aide financière directe à 131 agriculteurs exploitant 2211 hectares de prairies sur les bassins d’alimentation des captages d’eau de Le Havre Seine Métropole, pour aider à préserver ces herbages, soutenant ainsi les services environnementaux rendus par les prairies.

Coût total estimé du projet subventionné : 2 300 000 € pendant 5 ans depuis 2022.

Montant de la participation de l’Agence de l'Eau Seine Normandie : 2 300 000 €.

La gestion des dossiers et le paiement des PSE demandent un temps de traitement important, ces missions sont réalisées par les services administratifs de Le Havre Seine Métropole.

 

Traitement des eaux sales de l'usine de production d'eau potable d'Yport

D’une capacité nominale journalière d’environ 25 000 m³, l’usine de production d’eau potable d’Yport a été équipée pour traiter les matières en suspension de la rivière souterraine qui l’alimente, par l’intermédiaire de 4 filtres bicouche et d’un décanteur physico-chimique. Ces dispositifs engendrent des eaux sales lorsqu’ils doivent être lavés. Par ailleurs, en 2003, un traitement par injection de charbon actif en poudre a été ajouté, générant lui aussi des eaux de lavage.

Chargées de matières solides et organiques, ces eaux de lavage étaient traitées hors-site par la station d’épuration d’Yport via le réseau d’assainissement, créant une forte contrainte sur le système d’assainissement communal. La création d’une unité de traitement des eaux sales directement sur le site d’Yport permet de rejeter directement ces eaux au milieu naturel, tout en supprimant complètement la contrainte sur le réseau d’assainissement communal et la station d’épuration.

Le captage alimentant l’usine est localisé sur la commune d’Yport, cependant les installations proprement dites se situent sur des espaces appartenant à la Communauté urbaine, qui en assure la gestion directe.

Coût total estimé du projet subventionné : 1 039 919 €.

Montant de la participation de l’Agence de l'Eau Seine Normandie : 415 968 €.