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Sport de haut niveau
Camille Lecointre : nouvelle ambassadrice sportive du territoire
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L’article que vous consultez est archivé, il aborde un sujet qui n’est plus d’actualité.
Comment s’est passé la reprise de l’entraînement ?
Camille Lecointre : Difficilement ! Moi qui sors d’une grossesse, j’ai dû diminuer la pratique sportive pendant un an. Je m’y suis remise progressivement cet été et j’ai repris l’entraînement aux côtés de Jérémie Mion depuis le mois de septembre. Côté force physique c’est encore un peu dur, mais sur le bateau les réflexes sont toujours là !
Aujourd’hui, l’accompagnement proposé par le territoire est vraiment intéressant et permet de faire de belles choses.
Pourquoi t’associer en duo mixte avec Jérémie Mion ?
C.L : On attendait de faire équipage ensemble depuis des années ! Après les Jeux Olympiques de Tokyo 2020, j’ai pris quelques semaines de vacances. Puis en septembre, on s’est recontacté avec Jérémie pour connaître les envies et les ambitions de chacun, savoir si on était sur les mêmes objectifs sportifs : partir ensemble sur une préparation olympique. Cependant, il savait que j’avais le souhait d’un second enfant et donc que la reprise ne serait pas pour tout de suite. Il a patienté pendant un an en participant à des courses au large. On a fait des points réguliers pendant toute cette année avec notre préparateur physique et mental, mais on a réellement mis les pieds sur le bateau ensemble début septembre.
Quel sera ton rôle d’ambassadrice sportive Le Havre Seine Métropole ?
C.L : Je suis très fière de devenir ambassadrice sportive du territoire qui m’a vu naître et qui m’a fait découvrir la voile. C’est un retour aux sources pour moi, après des années d’exil en Bretagne ! Aujourd’hui, l’accompagnement proposé par le territoire est vraiment intéressant et permet de faire de belles choses. J’aimerais pouvoir transmettre le fait que tu puisses être à la fois maman et sportive de haut niveau. C’est très important de montrer aux jeunes sportives actuelles que devenir maman n’est pas forcément synonyme d’arrêt de carrière. Par le biais de ma pratique sportive, j’aimerais aussi sensibiliser les habitants à l’environnement et aux différents sujets qui touchent les mers et les océans.
J’aimerais pouvoir transmettre le fait que tu peux être maman et sportive de haut niveau.
Arrives-tu à concilier vie de famille et sport de haut niveau ?
C.L : J’étais déjà quelqu’un d’organisé, mais avec l’arrivée d’un second enfant, je le suis encore plus ! Je chasse sans cesse le temps perdu. Et ce n’est pas parce que je rentre plus tôt que le travail sur l’eau n’est pas réalisé. Je suis toujours aussi performante même si mon emploi du temps a changé. Avec Jérémie, on a adapté notre duo en ce sens. Je rentre plus tôt le soir, mais on commence plus tôt le matin par exemple. J’ai déjà eu une première médaille olympique avec mon premier enfant, alors pourquoi pas une seconde pour le bébé numéro 2 !
Une équipe mixte, c’est une nouveauté pour ton sport ?
C.L : Qu’il y ait la parité aux JO de Paris 2024 en 470, c’est vraiment une belle avancée pour le sport de haut niveau notamment en voile. Il y a de plus en plus de sports mixtes de façon générale, donc c’est vraiment chouette de faire des épreuves qui nous rassemblent.
Victoire comme échec, on saura rester soudés.
Un duo d'ambassadeurs sportifs complice
Quels sont les atouts de votre duo ?
C.L : Avec Jérémie, on a la chance d’avoir une grosse expérience en 470 en compétition. On connaît ce type de bateau sur le bout des doigts et la voile est un sport d’expérience. Notre bonne entente va également être indispensable à nos performances. En termes de relation, on part sur une très bonne base qui nous servira lors de coups de pression pendant la compétition. Victoire comme échec, on saura rester soudés. De mon côté, je peux apporter pas mal de sérénité à notre duo, du recul sur certaines choses aussi. Jérémie, lui, apporte une très bonne technique, c’est un chat sur le bateau, tous ses déplacements sont bien exécutés. Il est également très communicatif à bord et c’est important.
Déjà en route pour la prochaine compétition ?
C.L : Oui et malheureusement on va commencer un peu fort avec les Championnats du Monde du 24 au 29 octobre prochain en Israël ! Ça va être un peu dur pour nous car je pense qu’on n’est pas complètement prêts, mais cette expérience va nous permettre de faire un état des lieux de notre duo. On pourra également faire un point par rapport à la concurrence qu’on ne connaît pas car les équipages ont été remixés. Plus que de réaliser une performance sur ce championnat, on va s’en servir pour voir ce qu’on a à travailler.
Jérémie Mion : « On a hâte de se mesurer à la concurrence ! »
Après avoir terminé 3e en catégorie Class40 sur la Transat Jacques Vabre en duo avec Cédric Château, Jérémie Mion enchaîne avec la préparation des JO de Paris 2024 en 470 aux côtés de Camille Lecointre. Une opportunité qu’il attendait depuis longtemps.
« Ça fait plaisir de remettre les pieds sur le 470. On a attaqué nos semaines d’entraînements avec Camille et il y a de très bons feelings à bord, on est très content de naviguer ensemble.
Je suis étonné de voir à quel point elle prend vite les choses en main et comment elle assure physiquement alors qu’elle sort tout juste d’un accouchement ! La venue du bébé nous avait laissé une incertitude sur la reprise mais tout s’est bien passé et aujourd’hui nous voilà, ensemble, pour une préparation olympique.
On a quand même la chance d’être un des équipages les plus titrés au monde en 470. Il faut mettre cette expérience à profit. On se connaît très bien l’un et l’autre ; cela fait des années que l’on se côtoie en Équipe de France. Avec mon physique, la répartition des rôles sur le bateau s’est faite naturellement : moi au trapèze et Camille, de par son gabarit, à la barre. Elle ne lâche rien et pour ça, c’est un bon leader dans les temps forts ! De mon côté, je suis à l’écoute donc ça permet un bon esprit d’équipe. On fonctionne bien ensemble.
En tant qu’ambassadeur, je suis fier d’être en équipage mixte, ça permet de mettre homme et femme sur un pied d’égalité dans le sport. On va essayer de sublimer le travail de l’autre autant que possible et montrer qu’une femme peut réaliser des choses exceptionnelles autant qu’un homme. On a également hâte de se mesurer à la concurrence ! »
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